Nous avons récemment pris connaissance d’un constat intéressant : le nombre de transactions e-commerce bondit (+11,3 % en un an), tandis que le panier moyen recule à 67 € (–3 % pour les produits, –5 % pour les services). Cette dynamique (plus de commandes, mais de plus petits montants) limite le plein effet de la hausse des volumes sur le chiffre d’affaires.
L’essentiel de l’article
- Croissance e-commerce en volume, mais panier en baisse : +11,3 % de transactions en un an, mais panier moyen recule à 67 €, tiré vers le bas par la seconde main et les plateformes low cost.
- Impacts opérationnels et marketing : baisse de rentabilité unitaire → nécessité d’optimiser conversion, SEO/SEA, logistique et veille concurrentielle.
- Adaptations stratégiques : miser sur la fidélisation (CLV), le cross/up-selling, les bundles et une expérience utilisateur fluide pour compenser des paniers plus petits.
Dans cet article, nous analysons cette tendance, l’inscrivons dans le contexte plus large de l’e-commerce français 2025, puis examinons les implications pour le SEO, la conversion et la stratégie SEA. Enfin, nous proposons des pistes d’adaptation pour les e-marchands.

Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes !
1. Le contexte macro : croissance toujours au rendez-vous, mais ajustée
Une croissance encore solide en 2025
Au premier semestre 2025, les ventes en ligne en France progressent de +7,9 % par rapport à la même période en 2024, selon la Fevad (la Fédération du e-commerce et de la vente à distance).
En 2024, le marché avait déjà franchi un seuil émotionnel : 175,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires global, une progression de +9,6 % sur l’année.
L’e-commerce est aujourd’hui tiré non pas par l’inflation (qui reflue), mais par les volumes de transactions, comme le montre le déséquilibre entre croissance des ventes et repli du panier moyen.
Le panier moyen : un indicateur sous pression
Le panier moyen est désormais estimé autour de 67 € au premier semestre 2025, soit une baisse de 3,1 % sur un an.
Cette baisse s’explique, entre autres, par :
- le reflux de l’inflation, qui réduit l’effet “valeur” sur les ventes ;
- le développement de la seconde main, captant une part de la demande avec des prix plus bas ;
- le recours accru aux plateformes à bas coût comme Shein ou Temu, qui tirent les prix vers le bas.
Le phénomène ne se limite pas à la France : sur les marchés mondiaux, l’obsession du “prix bas” devient une force structurante.

Le Saviez-vous ?
2. Pourquoi cette info intéresse les acteurs du web ?
Impact sur la conversion et le SEO
Quand le panier moyen baisse, chaque visiteur compte davantage. Le retour sur investissement des efforts SEO devient plus sensible : une baisse de trafic ou de conversion sera plus pénalisante.
Chez Web Alliance, nous savons depuis de nombreuses années qu’il est essentiel de renforcer le taux de conversion (CRO), d’optimiser les pages produit, d’accélérer les temps de chargement et d’encourager les micro-ventes ou l’upsell.
En SEA / publicité : ajuster les enchères
Les campagnes SEA doivent prendre en compte la rentabilité réduite par transaction. Le coût d’acquisition maximal admissible diminue, ce qui impose une segmentation plus fine, des mots-clés à longue traîne, et des objets d’annonce mieux ciblés sur l’intention.
En logistique & opérationnel : plus d’ordres, plus de contraintes
La baisse du panier moyen rend chaque commande moins rentable à livrer. Les coûts logistiques, de préparation et de livraison pèsent davantage. Cela pousse à optimiser le tri, la gestion des retours, les options de livraison groupée, etc.
En veille concurrentielle : surveiller les entrants “low cost”
L’essor des plateformes chinoises ultra-compétitives pèse sur le positionnement prix des acteurs traditionnels. Il faudra surveiller les prix, la logistique, les délais d’expédition et la conformité.
3. Ce que cela implique et comment s’adapter ?
Miser sur la fidélisation et la valeur client long terme (CLV)
Quand le panier unitaire est plus faible, c’est la fréquence et la rétention qui deviennent les leviers clés. Utiliser des programmes de fidélité, le remarketing, l’email nurturing pour encourager les achats répétés.
Promouvoir le cross-selling / up-selling
Sur chaque page produit et page panier, proposer des produits complémentaires ou des versions supérieures permet « d’étirer » le panier. Beaucoup d’études montrent qu’on peut augmenter le panier moyen de 20 à 30 % grâce à ces techniques.

Une tendance paradoxale: + de commandes, – d’euros dépensés
Fractionner l’offre en micro-produits ou bundles
Créer des lots ou des packs à petit prix permet de séduire les consommateurs sensibles au prix tout en conservant une marge.
Optimiser la UX / performance / navigation
Rendre la navigation fluide, rassurer (avis clients, pages sécurisées), réduire les frictions sur le tunnel : autant d’actions pour compenser la fragilité des paniers légers.
Adapter le mix SEA / mots-clés
Donner la priorité aux recherches à forte intention commerciales, aux mots-clés transactionnels. Ajuster les enchères en fonction du coût d’acquisition et de la rentabilité par segment de produit.
Conclusion : un tournant pour le e-commerce et une opportunité pour les acteurs digitaux
La dynamique “plus de commandes, mais paniers plus faibles” marque une inflexion structurelle dans le comportement des consommateurs. Pour les e-marchands, cela signifie que le volume seul ne suffit plus : il faudra être plus malin dans la conversion, dans la fidélisation, dans l’upsell.
Du côté des agences SEO/SEA comme Web Alliance, cela impose de redoubler d’efforts en optimisation on-site, en personnalisation, en diffusion publicitaire ultra-segmentée.
Ce changement impose de repenser les KPIs : privilégier le coût d’acquisition ajusté, la valeur à vie client (CLV), et la capacité à générer de la valeur sur le long terme plutôt que sur chaque transaction isolée.
Si vous souhaitez creuser ces pistes pour votre boutique en ligne (audit CRO, stratégie SEA, segmentation), nous sommes à votre disposition pour vous accompagner.
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